Maladies et analyse transgénérationnelle
Fibromes utérins, infections vaginales, endométriose, syndrôme des ovaires polykystiques (SOPK) … sont autant de maladies qui déstabilisent la santé reproductive des femmes.
Parmi les hypothèses généralement évoquées figurent les facteurs génétiques et/ou environnementaux ; tels que les fameux perturbateurs endocriniens (bisphénol A que l’on retrouve dans les boîtes de conserve, les bouteilles en plastique, les canettes ou bien le phtalate qui se trouvent dans les produits de beauté et d’entretien) qui perturbent les fonctions hormonales de nos organismes.
Mais une fois que nous suivons les recommandations à la lettre, que notre hygiène de vie est réglée comme du papier à musique, que se passe-t-il ? Car pour autant, il arrive que les symptômes soient toujours là.
Que pouvons-nous bien tenter d’explorer de plus ?
Et si nous allions regarder du côté du prisme du facteur émotionnel et donc de considérer les héritages en matière de chocs traumatiques et des histoires familiales de la femme comme des éléments-clés de compréhension de ces pathologies.
De nombreux ouvrages et recherches y sont d’ailleurs consacrés ; hélas, peu de recherches scientifiques traitent spécifiquement du cas de la femme noire et afro descendante puisque les statistiques ethniques sont contrôlés.
Récemment une étude de l’hôpital de Zurich (Suisse), a publié dans la revue Human Reproduction, que les femmes ayant subi des abus sexuels ou émotionnels durant leur enfance ont un risque plus élevé d’endométriose.
Tout comme ces sciences nouvelles, telle que l’épigénétique pour qui, notre présent et le passé de nos ancêtres est indissociable. Une science qui affirme que la psychologie et la biologie se confondent dans notre ADN.
À ce propos, en 2005 dans son livre Biologie des croyances, Bruce Lipton tente de démontrer les liens qui existent entre la science et la spiritualité.
Pour autant, ceci n’exclut pas la continuité d’une prise en charge médicale appropriée.
La clinique transgénérationnelle intervient en complément de la médecine. En effet, la prise en charge médicale peut être complétée par un accompagnement pluridisciplinaire et holistique. Il s’agit de la prise en compte de l’être humain dans ses dimensions multiples :
La psychogénéalogie appelée aussi l’analyse transgénérationnelle est une approche thérapeutique développée dans les années 1970 par Anne Ancelin Schützenberger, psychologue, psychothérapeute et universitaire. Elle permet de libérer des traumatismes sur plusieurs générations et qui reposent sur le postulat que nous sommes tous et toutes porteurs/euses de l’héritage de notre famille.
Quand la transmission d'événements traumatiques se produit au sein d’une même génération dont les membres sont en vie, on parle d’intergénérationnel.
À l’inverse, le transgénérationnel intervient lorsque cette transmission se fait entre plusieurs générations d’écart ; c’est donc une combinaison entre les personnes vivantes et leurs ancêtres décédés.
Certaines blessures, anciennes ou douloureuses, se transforment en secrets, non-dits ou sujets tabous : contexte migratoire, violences sexuelles, avortement non voulu, grossesse arrêtée ...
Elles nous habitent tellement, qu’elles en deviennent des normes familiales et insidieusement perturbent notre équilibre global.
Ainsi, elles finissent par se cristalliser à certains endroits, comme à l’intérieur de notre système hormonal mais pas que.
Dans un premier temps, pour se faire aider on peut consulter des spécialistes : psycho-généalogiste ou un.e analyste transgénérationnel.
Puis dans un second temps ou simultanément, il existe une variété de praticiens qui accompagnent dans ce processus holistique de guérison. Ce sont des tradipraticiens, des naturopathes, des sophrologues, des ostéopathes, des énergéticiens, des doulas …
Investiguer les corrélations possibles entre les traumatismes de nos ancêtres et les symptômes qui apparaissent des générations plus tard pourrait-il donner du sens à nos souffrances? Cela pourrait-il nous affranchir de la culpabilité et de l'incompréhension de ces pathologies, répondre à nos incessantes questions intérieures ("Pourquoi moi?", "Qu'ai-je fait pour mériter cela?") et nous permettre de nous réapproprier notre être et notre corps ?
Peut-être pourrions-nous entrevoir un présent et un avenir avec des symptômes moins douloureux, voire la disparition de la pathologie.
Lors de la prochaine édition, je partagerai mon histoire de vie avec le SOPK et les actions holistiques qui m'ont permis de réduire un certain nombre de symptômes de façon significative.
J’espère que cet article aura permis de démystifier le concept, de prime abord, je vous l’accorde un peu étrange ! de transgénérationnel et qu’il vous apportera de nouvelles clés de compréhension en complément de votre suivi médical.
Article signé : Edwige Fouda aka @douma_les_palabreuses